Raid 2012-01 (308), Raids(Fra)
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//-->BEL. : 7e– AND. : 6,50e– CAN. : 10,80 C$ – LUX : 7e– CH. : 12 CHF – TOM. S: 1050 XPF – TOM. A: 1500 XPF – DOM. : 7e– PORT. CONT. : 7e,95,60,70,70JANVIER 2012308Le 15/2au combaten AfghanistanL’avenirde l’US Marine CorpsGUERRE SECRÈTEDANS LA CORNEDE L’AFRIQUEDirecteur de la publication:François Vauvillier.Directeur de la rédaction:Jean-Marie Mongin.Rédacteur en chef:Éric Micheletti.E-mail: raids@histecoll.comRédacteur graphiste:Gil Bourdeaux.Chef de fabrication:Géraldine Mallet. : 01 40 21 18 22.n°308>>> Bienvenue surw w w.raidsmag.comJ A N V I E R2 0 1 2%Principaux collaborateurs:Antoine Alcaraz, François Auboineau,Arnaud Beinat, Antonio E.S. Carmo,Marc Chassillan, Thierry Charlier,Pascale Garnier, Jean-Pascal Hérault,Jean-Pierre Husson, Jean Le Cudennec,Pascal Le Pautremat, Frédéric Lert,Aude Leroy, Miguel Silva Machado,Olivier Merlin, Aurélien Morel,Gérard Moulinet, Youri Obraztsov,Christophe Prak, Alain Rodier, Pierre Stefani,Jean-Marc Tanguy, Pierre Touzin.RÉDACTIONDominique Breffort, Yves Buffetaut,Philippe Charbonnier, Marc-Antoine Colin,Antonin Collet, Jean-François Colombet,Jean-Marc Deschamps, Morgan Gillard,Raymond Giuliani, Denis Gandilhon†, Magali Masselin, Émilie Morassi,Jean-Pierre Parlange, Nathalie Senhadji,Nicolas Stratigos.Administrateur du site:Antoine Viau.RAIDS est une publication du groupeHistoire & Collections,SA au capital de 182 938,82e.Siège social: 5, avenue de la République,75011 Paris.Président-directeur général: F. Vauvillier.Directeur général: P.-F. Boselli.Vice-président: J. Bouchery.Principaux actionnaires: F. Vauvillier,J.-M. Mongin et E. Micheletti.www.raidsmag.comDÉPARTEMENT PUBLICITÉ(fax: 01 47 00 51 11)Chefs de publicité:Séverine Piffret. : 01 40 21 17 99.Sandra Villermois. : 01 40 21 17 94.TERRORISMEDans la Corneurde l’Afrique, au cœde l’antiterrorisme,Par Jean-Marc TANGUYAlain RODIERet Thierry CHARLIER42: Jean-Marc Tanguy.Photo en couverture%%DÉPARTEMENT COMMERCIALpour les Professionnels(fax: 01 47 00 20 75)Directeur Marketing et commercial:Pascal Da Silva. : 01 40 21 15 33.Responsables commerciaux:Île de France, Normandie et export:Nathalie Toutain. : 01 40 21 15 39.Grand Est, Suisse et Belgique:Arnaud de la Salle: a.delasalle@histecoll.comRelations clients professionnels:Hayette Amar. : 01 40 21 07 76.Assistante de direction:Sandrine Régat. : 01 40 21 18 26.%EN DIRECT DES ARMÉESPar Jean-Marc TANGUY414305868%POINTS CHAUDSCOMBAT%%Par Pascal LE PAUTREMAT et Alain RODIERSERVICE CLIENTSpour les particuliersAbonnements et ventepar correspondanceFrançoise Cruz, Laudine AiméTél.: + 33 (0)1 40 21 18 20E-mail: abonnement@histecoll.comE-mail: vpc@histecoll.comLes mécas du 15/2 en actionPar Jean-Marc TANGUYPRÉSENTATIONL’USMC vers 2020Par Pascal LE PAUTREMATDÉPARTEMENT GESTIONAdministrateur adjoint:Chantal Raynaud.Comptabilité:Alain Thiboutet Jean-Nicolas Kalkias.Secrétaire générale:Laetitia Quinton. : 01 40 21 18 24.TÉMOIGNAGE%Première classe à Mazar-e CharifHISTOIRE & COLLECTIONS,5, avenue de la République,75541 Paris cedex 11.: +33 1 40 21 18 20Fax:01 47 00 51 11NOUVEAUX MATÉRIELSPar Charles DROUHIN%Vente en kiosque:MLP.Service des ventes kiosques:Sordiap,Contact: Laetitia Roland.Email: lroland@mercuri-presse.com: 01 42 36 80 86.Vente au détail:Librairie Armes & Collections8, rue de Crussol 75011 Paris.: 01 47 00 68 72.Un nouveau fusil de sniper modulairechez SakoLe nouveau char de combat russe T-90MSPar Youri OBRAZTSOV70727686%%%Diffusion en Belgique:Tondeur Diffusion,Avenue Van Kalken, 9, B-1070 Bruxelles.: 02/555.02.17. Fax: 02/555.02.09.FORTIS 210-0402415-14Abonnements:02/555.02.17E-mail: abonnement@tondeur.beAdministration des ventes:02/555.02.21TARIFS D’ABONNEMENTMensuel:12 numéros. France: 68,90e.Autres pays et DOM-TOM: 82,60e.Hors-série:4 numéros. France: 39,10e.Autres pays et DOM-TOM: 46,90e.« Printed in France / Imprimé en France »lTraitement de l’image:Studio graphique A & C.lImpression: Leonce Déprez,Zone Industrielle, 62620 Ruitz.Numéro ISSN: 0769-4814Numéro CPPAP: 0114T84094© Copyright Histoire & Collections 2011.Reproduction interditesans accord écrit préalable.Les VCI et VBCI d’aujourd’hui (3)Par Pierre TOUZINLe salon AUSA 2011 (2)Par Frédéric LERTRetrouvez-nous sur la page Facebook deRAIDS.Pour vous abonner, pour commanderles anciens numéros et les livres, reportez-vousaux pages 13, 29, 75, 85 et 92.par Jean-Marc TANGUYLa colonne d’assaut du GIGNs’apprête à investir le TGV.(Photo GIGN)L’intervention gendarmerie se renforceFin novembre, le GIGN a effectuéune prise d’assaut sur un TGV dela SNCF, dans le cadre de sonentraînement récurrent. Ce derniercomportait également un pelotonde sécurité et de protection de lagendarmerie (PSPG), créé dans lecadre de l’évolution de la législa-tion sur la protection des centralesnucléaires. Chacune doit, d’icil’an prochain, disposer de sonpropre PSPG, dont le financement(salaires, équipement, fonction-nement courant) est assuré parEDF pour un coût de plusieursdizaines de millions d’euros paran. Le cadre des PSPG dépasseles seules centrales ; ils ont déjàle RC-C1, a été assemblé parl’espagnol Indra, et contientnotamment des équipementsfournis par l’armée suédoise. LaFrance, initiatrice du projet, fournitune bonne partie de l’effectif : unofficier du 2eRD-NBC, un sous-officier de gendarmerie experten technologies d’identificationcriminelle (elle a œuvré plusieursannées dans les charniers desBalkans…), un spécialiste photovenu d’une base aérienne, deuxEOD, deux experts en électro-nique de la marine (DIRISI) et d’unrégiment de transmissions, unanalyste de la DRM, un personnelde l’école militaire… et le chef,issu de l’école du génie d’Angers,à qui l’on doit déjà la formation surla fouille opérationnelle spéciali-sée (FOS).Ce laboratoire dit de niveau 2(le niveau 3 n’existe pas encoreen France) est à mi-chemin entrelesWeapons Intelligence Teams(WIT) qui effectuent les prélè-vements et le prétraitement, surCi-contre.Un spécialiste de la prisede vues, issu de l’armée de l’air,photographie les éléments recueillispar les équipes de terrain.(Photo EMA)été déployés dans des missionsd’intervention générale, dans leSud-Ouest.Le GIGN et le PSPG de Chinonse sont entraînés ensemble, lorsd’une session, courant novembre.le terrain, et la tête de chaînedu CIED en Afghanistan, laTF Paladin.Le projet est né le 25 avril 2010,quand la France a pris le lea-dership. En juillet, le camp deWarehouse était choisi pourl’héberger, puis, en septembre,les caractéristiques du siteétaient retenues. En avril 2011,les partenaires européens ontsigné l’accord de fonctionne-ment et, en mai, la future équipes’est formée en Irlande pendantune semaine. En juin 2011, lelaboratoire était livré par Indra,puis en Afghanistan même,en août. Dès le mois suivant,la capacité initiale (IOC) étaitobtenue, et les premiers IEDréceptionnés : 30 ont été traitésen à peine un mois. La deuxièmerotation d’effectifs intervien-dra en février, et la troisième,en août. Le deuxième mandatpermettra aussi de diversifierl’effectif, avec un expert (sué-dois) dans l’analyse chimique etun spécialiste de police scienti-fique (italien).1. D’autres laboratoires du mêmetype existent déjà à Mazar-e Charif,Bagram, Herat, Kandahar et CampLeatherneck.Un labo CIED à KaboulUn laboratoire contre-IEDinterallié a été inauguré enoctobre dernier à Kaboul. Rienne semble résister à cetteéquipe, qui nous a démontré, enquelques dizaines de minutesde visite, l’utilité d’une telle struc-ture et… la capacité à révélertous les types d’indices sur lesIED. Ces derniers demeurentla première cause de mortalitédes soldats alliés, même si nospropres soldats sont, proportion-nellement, moins frappés.A l’initiative de la France, c’estl’Union européenne qui en a financéles bases, à travers neuf contribu-teurs (dont seulement les quatrepremiers apportent des effectifs) :France, Espagne, Pays-Bas,Pologne, Italie, Suède, Autriche,Roumanie et Luxembourg.Ce laboratoire de 400 m2,compétent prioritairement sur4RAIDS308- janvier 2012Ci-contre.Des personnels duBattle GroupQuinze Deux briefent les équipages àTora, avant le départ d’un convoi versKaboul.(Photo Jean-Marc Tanguy)La manœuvre logistique afghaneen chiffresLa France va achever début 2012le retrait des COP où elle maintientencore des troupes. C’est lié à lafois à l’évolution du portage desOMLT, désormais placés au niveaubataillon et non plus compagnie, età la réduction de l’effectif unitaire(16 par OMLT, dès le mois de jan-vier). Incidemment, ce retrait doitpermettre de mieux protéger lessoldats français et de moins exposerles convois, tout en simplifiant le ravi-taillement. Déjà, sur laMain SupplyRoad(MSR), l’essentiel des COP etCP(control points)ont été évacuéset/ou transmis à l’ANA. La prochaineétape vise la vallée d’Alasay où lesCOP sont très exposés aux tirs etdifficiles à ravitailler.Un premier hélicoptère de ma-nœuvre, un Cougar, a été rapatriéfin novembre, un mois après quel’on a injecté un Tigre et une Gazelleen renfort (cf.RAIDS307). TroisRafale ont aussi rallié la France,avec 60 personnels, pour ne laisserà Kandahar que trois Mirage 2000Det 120 personnels.L’EMA l’a confirmé, au lendemainde l’annonce afghane de transitionen Surobi : le GTIA sud passe de 550à 400 soldats.Passé cette première probléma-tique, une autre surgit, bien plusglobale, liée au retrait des troupes.Actuellement, sur le théâtre, outreles 4 000 hommes, figurent 960 vé-hicules (dont la moitié de VAB),1 100 KC20, auxquels s’ajoutentplus d’une centaine de structuresmodulaires…A ce stade, les armées en sontencore à recenser ce qu’elles onten stock sur place, et ce qui estindispensable de rapporter. Ce quine sera pas ramené sera détruit surplace ou démantelé.La logistique de rapatriement dumatériel devrait prendre le chemininverse de celui de l’aller : AntonovAn-124 entre Bagram (ou Kaboul)et les Emirats arabes unis (EAU), et,de là, des navires logistiques vers lamétropole.Pour économiser des frais mari-times, on peut laisser du matérielprépositionné, aux EAU (voire àDjibouti), notamment certains mo-dèles intéressants (Tigre, VBCI).Comme pour montrer la voie, un destrois Rafale rentrés d’Afghanistanfin novembre s’est posé aux EAU,pour renforcer le 3.30 « Lorraine »,et ajouter un sixième Rafale.Actuellement, la logistique fran-çaise charrie 40 tonnes par semainedepuis les FOB. A ce rythme, ilfaudrait deux ans et demi pour toutramener. La TF LF mobilise 80 struc-tures modulaires à elle seule. Onn’imagine pas, vu la sensibilité ducontenu des KC20, que ce rapa-triement des FOB vers Kaboul soitCi-contre.Un véhicule Scania du BGQuinze Deux emprunte les gorgesde Maypar en direction de Kaboul.(Photo Jean-Marc Tanguy).confié au privé, voire au local. Pourl’étape d’après, il n’y a que 24 An-124sur la planète, et tout le monde vales vouloir en même temps.Idempour les Ro-Ro(Roll-on/Roll-off),ennombre très faible, car ces naviressont peu rentables pour les compa-gnies civiles.Il va donc y avoir un nœud d’étran-glement au niveau des aéroports(Bagram ou KAIA), où du matérielva s’empiler en attendant de quitterl’Afghanistan par les airs. Car, unechose est sûre, cela ne peut pas pas-ser par la route, la seule voie possibleétant par l’est, puis le Pakistan – quine verrait pas ces convois d’un trèsbon œil. Pour réduire les coûts, lavoie logistique retour devrait passerpar les EAU (Kaboul-EAU en An-124), puis ce qui ne resterait pas surplace rentrerait par voie maritime.Pour la mise en place du Tigre(trois appareils) en 2009, il avait falluinjecter 450 tonnes de fret. Les SIC(systèmes d’information et de com-munication) constituent égalementune part importante du fret, avec lesmunitions et les pièces de rechange.Pour évacuer ces 1 100 KC20, ilfaudrait neuf mois à un An-124, pourun coût de 12 000 heures de vol, soit78 millions d’euros.Enfin, même si cela peut semblerpeu dans la masse globale, il nefaudra pas non plus laisser sur placeles quelques monuments dressés àla mémoire des 76 morts français –en espérant que la liste ne s’allongepas encore.Matériels en Afghanistan fin novembre 2011TYPEAéronefs (*)RoulantQUANTITÉ21960 véhiculesRÉPARTITION3 chasseurs, 2 Transall,14 hélicoptères, 2 drones418 VAB, 40 VBL, 10 VBCI,74 camions,13 AMX10 RCR,20 PVP7 Caesar,mortiers de 120 mmDOIP (2 Buffalo, 10 Aravis,Lemir, Souvim 1 et 2)ArtillerieGénieKC20MunitionsNCNC1 100300 tonnes(*) Hors C-135FR basé aux EAU.5La Task Force Mousquetaire 5Le cinquième mandat de laTF Mousquetaire s’est achevéle 30 novembre, le 5eRHCremplaçant le 3eRHC à la têtede l’ensemble. En six mois,les « Alatmen » et aviateursont généré un bilan d’activitéconsidérable, qui témoigne del’évolution de la situation dans lazone française, mais aussi de lameilleure utilisation de cette armehéliportée.En six mois, Mousquetaire 5a effectué 800 missions, soit2 800 heures de vol, et a réa-lisé 100 Medevac au profit desblessés militaires (français etalliés) et même civils. Ce man-dat semble avoir été, et de loin,plus dense que le précédent,avec 20 missiles Hot tirés par lesGazelle Viviane, une centaine deroquettes de 68 mm et un peumoins de 6 000 obus de 30 mmau tableau de chasse du Tigre.Ces équipages sont aussi res-ponsables de la destruction desept VBIED en Kapisa, commec’est détaillé par ailleurs dansnotre numéro (page 34).Mousquetaire 5 aura perduun des siens, le 10 juin : le capi-taine Mathieu Gaudin, pilote surGazelle au 3eRHC.La TF Mousquetaire est undes rares exemples d’unitésinterarmées œuvrant quotidien-nement en opex, regroupant des« Alatmen », qui représententl’essentiel du volume, avec laprésence d’aviateurs aux com-mandes d’un Caracal, mais ausside mécaniciens, de commandosparachutistes de l’air (CPA 30), etdes personnels renseignement. Iln’est pas rare d’avoir aussi un ouplusieurs marins, parmi les PN oules personnels Rens.La TF Mousquetaire comptedésormais 14 hélicoptères, avecle départ d’un Cougar, rapatrié enFrance fin novembre : il reste doncquatre Tigre, cinq Gazelle, troisCaracal, deux Cougar. La raisonde cette économie n’est pas àchercher qu’en Afghanistan : lerétrofit actuel de flotte dépèced’autant le carré d’appareils mobi-lisables, et ce, alors que lesautres utilisateurs de l’engin enont, eux, cruellement besoin.6
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